Passionné par les questions de diversité et de durabilité dans les entreprises, Raphaël Hatem est titulaire d’un diplôme en communication et marketing.
En 2005, il débute sa carrière dans l’industrie horlogère et rejoint une entreprise horlogère du groupe LVMH. En 2010, il devient consultant indépendant en communication digitale pour de nombreuses entreprises et sous-traitants du monde de l’horlogerie et des microtechniques.
En 2019, il participe au développement du label LGBTI suisse, qui promeut la diversité et une culture organisationnelle inclusive, quel que soit le secteur ou la taille de l’organisation et accompagne de nombreuses entreprises qui souhaitent mettre en place des politiques de diversité.
Nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec lui pour le troisième volet de notre série « Qu’est-ce que la richesse ? ».
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de cette conversation ! Nous sommes impatients de connaître ton point de vue. Plongeons dans l’aventure !
Il est essentiel de créer un lieu de travail pour attirer et retenir les meilleurs talents et compétences. 72 % des alliés disent qu’ils sont plus susceptibles d’accepter un emploi dans une entreprise qui soutient les employés LGBT+.
Lorsque nous entendons « richesse », la plupart des gens pensent immédiatement aux finances. Selon toi, quelle est l’importance de tes finances pour ton patrimoine ?
Pour moi, la gestion de mon patrimoine est nécessaire pour vivre de manière indépendante et à l’abri du besoin.
J’aime l’idée d’une liberté financière pour créer des projets professionnels qui me tiennent à cœur. Je suis très investi dans la vie associative, il est important pour moi de trouver un sens et un épanouissement dans les actions que je mène.
Quelle est ta définition personnelle de la vraie richesse ?
Je suis gay, membre de la communauté LGBTI et consultant en diversité et inclusion.
Mon engagement en faveur de l’inclusion, de l’équité et de la diversité est un pilier essentiel et permanent de ma stratégie commerciale. Des pratiques solides en matière de diversité et d’inclusion sont bonnes pour les affaires.
J’ai constaté que les entreprises favorables aux LGBT obtiennent de meilleurs résultats financiers et recrutent les meilleurs talents.
Il est essentiel de créer un lieu de travail permettant d’attirer et de retenir les meilleurs talents et compétences. 72 % des alliés disent qu’ils sont plus susceptibles d’accepter un emploi dans une entreprise qui soutient les employés LGBT+. En outre, les employés qui sont « out » avec un sentiment de sécurité contribuent davantage à l’entreprise que les employés entourés d’un environnement hostile : ils sont 20 à 30 fois plus productifs, font davantage confiance à leur employeur, sont plus satisfaits du taux de promotion et se sentent plus liés à l’entreprise.
Un lieu de travail inclusif qui nous permet d’embrasser les origines et les perspectives diverses de tous nos employés afin de créer de meilleurs résultats pour les clients et la société est ma définition de la vraie richesse. La richesse dépend du talent et le talent dépend de la diversité.
En 2020, Firmenich, l’une des plus grandes entreprises privées de parfums et d’arômes au monde, l’a compris et était fière d’annoncer qu’elle avait reçu le Label LGBTI* suisse en reconnaissance de sa culture organisationnelle inclusive qui favorise le sentiment d’appartenance des personnes LGBTI.
À ton avis, existe-t-il une sorte de conception suisse de la richesse ? Si oui, penses-tu qu’elle soit bonne ou qu’elle doive être redéfinie ?
La Suisse souffre parfois de clichés et de la perception qu’ont ses habitants de sa culture de la discrétion. Les responsabilités sociales et environnementales sont devenues un must pour les entreprises.
Les Suisses sont conscients que la création de richesse doit être socialement et écologiquement responsable et doit respecter les normes de transparence. La vision actuelle de la richesse est orientée vers la communauté et l’éthique. Cela résonne bien avec le système de démocratie directe de la Suisse, ses fortes traditions locales et en même temps son rôle international fort en tant qu’épicentre du multilatéralisme.
Je constate que les choses ont beaucoup changé et je suis ravi d’accompagner des entreprises qui évoluent et transforment leur identité et leurs valeurs pour être plus en phase avec notre époque.
Quelle est la chose qui t’irrites dans la conversation autour de la richesse ?
Je suis souvent un peu ennuyé lorsque j’entends uniquement parler de chiffres et de rentabilité. Bien sûr, tout cela est important, mais les valeurs, les sentiments humains et l’intuition ne doivent pas être relégués au second plan. Beaucoup de choses n’auraient pas pu être faites si nous n’avions été guidés que par les chiffres. Les chiffres sont nécessaires, mais pas suffisants. On n’obtient pas de véritables réalisations uniquement avec des chiffres. Le leadership est avant tout une question d’esprit.
Que souhaiterais-tu que chaque enfant apprenne à l’école sur la richesse ?
La richesse n’est évidemment pas qu’une question d’argent. Contrairement à la réussite financière dans le monde de l’investissement, il n’existe pas de règles strictes et rapides pour atteindre le bonheur. L’épanouissement se manifeste de différentes manières selon les personnes, mais il existe des principes communs que nous pouvons tous suivre pour nous aider à construire un épanouissement émotionnel et psychologique. La richesse n’est rien sans une vie qui a du sens.
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Alpian lancera ses services peu après l’entrée en vigueur de sa licence bancaire et sera disponible pour le public au troisième trimestre de 2022.
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